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Une réforme des statuts pour faire diversion ?

lundi 1er octobre 2012

Le Directeur général du Muséum a publié sur l’Intranet la lettre de mission adressée par madame la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche aux deux hauts fonctionnaires de son ministère chargés de mener la concertation préalable à la réforme des statuts de notre établissement.

Le Syndicat autonome se félicite que le ministère prenne enfin conscience des dispositions néfastes des statuts imposés au Muséum en 2001. Il aura donc fallu presque 12 années pour que l’on admette l’erreur d’une direction bicéphale - curiosité relevant en l’espèce de la tératologie administrative.

Toutefois, le Syndicat autonome s’étonne du choix des deux représentants du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche au sein du conseil d’administration du Muséum pour conduire la réforme des statuts. En effet, depuis 2001, les représentants des divers ministères au sein du CA ont été des acteurs décisifs et funestes de la mise sous tutelle du Muséum. Cela a été particulièrement sensible lorsqu’il a fallu imposer des décisions malheureuses à l’établissement - vente du patrimoine immobilier, PRES, etc. etc. - contre l’avis des élus. Est-ce là le critère de leur "connaissance approfondie de l’établissement" ?

En termes de procédure, il apparaît regrettable que seul le comité technique du Muséum sera appelé à émettre un avis, purement consultatif, sur les futurs statuts. Le conseil d’administration ne délibérera pas, mais sera juste informé, alors que dans les universités et les PRES toute réforme des statuts est l’objet d’un vote de la part du conseil d’administration.

La crise actuelle ne se résume pas à une crise de la gouvernance. Si une réforme des statuts est souhaitable, elle n’est que secondaire face aux dangers qui menacent actuellement le Muséum. Le soutien de l’État est vital pour la survie de notre établissement, or de ce point de vue ce document n’apporte aucune garantie pour l’avenir.

Comme lors de l’audience au cabinet de la ministre, le Syndicat autonome réclame des engagements sur :
 La préservation de l’identité spécifique du Muséum par rapport aux autres établissements d’enseignement supérieur, de recherche et de diffusion scientifique.
 Le maintien des collections sur le site historique du Jardin des Plantes et l’abandon de tout projet immobilier sur l’îlot Poliveau qui ne prendrait pas d’abord en compte les besoins du Muséum.
 La garantie d’un financement pérenne pour les grands chantiers de rénovation - Parc zoologique, Musée de l’Homme, galeries.