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Budget, respect des conditions de travail des personnels et nécessaire cohérence d’action
Un bilan de la réunion du conseil d’administration du Muséum du 6 mars 2025
mardi 11 mars 2025
Jeudi 6 mars se tenait une séance du conseil d’administration du Muséum. L’ordre du jour portait essentiellement sur des questions financières (compte financier, rapport de gestion et rapport du commissaire aux comptes pour l’exercice 2024).
Le déficit budgétaire du Muséum prévu pour 2024 s’est confirmé (5,9 millions €), mais se révèle d’un montant inférieur à celui initialement envisagé. Ponctuellement, la hausse sensible des tarifs d’entrée (février 2024) décidée par la présidence aurait permis de compenser pour partie la forte baisse de la fréquentation. Le Muséum a donc accueilli moins de visiteurs, mais des visiteurs contraints de devoir toujours plus mettre la main à la poche. Respectons-nous encore notre mission de nous adresser à tous les publics ? Sur ce point, le SNIRS CFE-CGC continue de réclamer des études précises des publics. La présidence du Muséum rechigne à les fournir alors qu’elle devrait être le socle de la politique tarifaire.
Rappeler la part déterminante des recettes de la recherche dans le budget du Muséum
Les activités scientifiques (conventions de recherche) et d’enseignement ont rapporté 25,8 millions d’€ en 2024, soit 39,5% des ressources propres du Muséum, ce qui est considérable. Le SNIRS CFE-CGC a souligné que ce montant reflète le dynamisme des chercheurs et enseignants-chercheurs du Muséum qui vont chercher l’argent dont ils ont besoin pour conduire leurs recherches, pour financer des emplois scientifiques, leurs missions etc.
Le SNIRS CFE-CGC a rappelé qu’une bonne partie des sommes mobilisées par la recherche repart en réalité dans le pot commun, qu’il s’agisse des frais de gestion prélevés sur les contrats ou des coûts indirects imposés par d’autres services du Muséum (ex. frais d’utilisation d’un amphi ou d’un auditorium). Le SNIRS CFE-CGC était d’ailleurs le seul à s’opposer, lors du précédent CA, au vote sur l’opacité de la répartition de ces frais de gestion. Est-ce le rôle des projets de recherche de financer les dépenses de fonctionnement ?
Le SNIRS CFE-CGC a une fois encore rappelé la nécessité de soutenir les maîtres de conférences en début de carrière ainsi que les doctorants sur contrat doctoral du Muséum. Nous avons de nouveau réclamé qu’une dotation spécifique d’activité scientifique, prélevée sur le préciput ANR (700.000 € en 2024), soit attribuée pour 3 ans à chaque nouveau maître de conférences ou doctorant Muséum.
Dans l’attente d’un retour quantitatif et qualitatif du plan de transformation numérique
Par ailleurs, le SNIRS CFE-CGC a demandé à ce que le conseil d’administration dispose d’un bilan quantitatif et qualitatif des investissements effectués au titre du plan de transformation numérique du Muséum.
Pour rappel, les chiffres annoncés fin 2021 étaient d’importance : 15 millions € d’investissement, 3 millions € de fonctionnement par an, 20 ETP recrutés sur 3 ans. Pour rappel (bis), le domaine de l’informatique bénéficie depuis 2019 d’un référentiel national spécifique de rémunération des contractuels de la filière numérique (décloisonnement des planchers et des plafonds) qui s’applique au recrutement des agents, pour leur renouvellement de contrat ou la revalorisation de leur salaire. Une évaluation des coûts réels et des progrès réalisés ou pas grâce à ce plan est pour le moins nécessaire.
Pas de collectif de travail sans respect des conditions de travail des agents
Les trois beaux projets de rénovation de trois ensembles immobiliers étaient également à l’ordre du jour (campus de Brunoy, bâtiment Lerai (bât. 57), hôtel de Magny). Le SNIRS CFE-CGC a salué la qualité du projet Lerai qui prend notamment en compte les besoins en salles de la mission d’enseignement et souhaité que les personnels, plus nombreux, puissent toujours, à l’issue des travaux, utiliser la sortie au 26 rue Geoffroy-Saint-Hilaire, bien que cette voie soit d’abord un accès pompier.
Le SNIRS CFE-CGC a défendu que l’augmentation sensible du nombre d’agents appelés à intégrer l’hôtel de Magny après rénovation (+ 18) ne devait pas avoir pour conséquence une dégradation des conditions de travail. Le SNIRS CFE-CGC regrette la position incitative de la présidence du Muséum à l’égard du flex office (absence de bureau attitré à chaque agent). Comment parler de « collectif de travail » en altérant les conditions mêmes d’un collectif et en faisant de l’instabilité un principe de management ?
Remettre l’enseignement et la formation continue au cœur du Muséum
Le SNIRS CFE-CGC s’est étonné des grandes manœuvres en cours autour de l’enseignement et de la formation (audit interne, groupes de travail). Nous sommes surpris d’une telle attention soudaine, d’autant plus que le rapport Hcéres d’évaluation du master du Muséum (2023) est extrêmement positif (https://www.hceres.fr/fr/rechercher-une-publication/rapport-devaluation-du-bilan-du-2e-cycle-du-museum-national-dhistoire). Nous espérons que cette sollicitude nouvelle de la présidence marquera le début d’un engagement fort du Muséum en faveur de l’enseignement et de la formation continue, sans oublier que les objectifs ambitieux ne seront atteignables que si des moyens sont fournis à proportion. Le SNIRS CFE-CGC sera vigilant sur ce point.