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Des élections organisées en catimini...

mardi 12 mars 2019

Les trompettes et l’autosatisfaction sont régulièrement sorties par la présidence du Muséum pour vanter les mérites supposés d’une réorganisation réclamée par personne et subie par tout le monde, d’une attraction « lumineuse » sans lien avec le Muséum, d’un Manifeste écrit par quelques-uns, de la création d’une structure (UMS PatriNat) qui ampute pourtant l’établissement d’une partie de ses compétences tout en continuant à lui coûter des centaines de milliers d’euros et des postes (cf. les postes ITRF mis au concours en 2019), d’une modification orientée à la hausse des tarifs de la cantine, etc.

En revanche, lorsqu’il s’agit de pratiquer le dialogue social dans les instances et, tout simplement, de favoriser la participation des personnels aux élections du CA et du CS du 14 mars 2019, chacun constate que le service est minimum.

Pourtant, on ne peut pas dire que la présidence ait été prise au dépourvu. Elle a eu 4 ans pour préparer ces élections ! Les statuts du Muséum prévoient des mandats de 4 ans pour ses instances et les précédentes élections ont eu lieu en février 2015. Il n’était donc pas nécessaire d’être extralucide pour imaginer qu’elles auraient lieu à la même période en 2019 et donc d’anticiper l’événement. D’ailleurs, notre président, qui connait bien la partie du calendrier attachée à sa fonction, n’est-il pas déjà en campagne depuis janvier pour un second mandat ?

Or, tout est fait pour que ces élections se tiennent en catimini : un seul bureau de vote prévu pour toutes les implantations de Paris et de province, pas de vote par correspondance, une procédure de vote par procuration complexe.

Cette situation ne s’impose pas au Muséum, elle est délibérément mise en œuvre par la présidence qui n’a rien fait pour favoriser la participation, car le président pouvait ouvrir plusieurs bureaux de vote et, sous sa responsabilité, mettre en place un vote par correspondance (précision apportée par les représentants du MESR au comité consultatif électoral).

Ne pas permettre à chacun de s’exprimer à égalité c’est acter par le biais d’une urne unique un Muséum que nous refusons, mais que l’on voit se dessiner depuis quelques mois : d’un côté le fameux « Grand site du Jardin des Plantes », de l’autre des fardeaux que l’on abandonne à leur sort (PZP, musée de l’Homme, sites en région). Plus de destin commun, plus de projet commun, plus de solidarité entre les sites, c’est le prélude à toutes les justifications futures de démantèlement.

Pourquoi un scrutin dans de telles conditions ? Parce que, pour certains, tout doit être fait pour que les personnels ne voient pas dans cette élection un enjeu, un choix pour l’établissement. Banalisons l’élection, banalisons les listes… Toutes les aspérités doivent être gommées, ce n’est pas le moment de faire des vagues, d’aborder les sujets qui fâchent. Pourtant ceux-ci sont nombreux :

 Désintégration de l’expertise naturaliste (SPN, conservatoire botanique)
 Absence de bilan d’une réorganisation administrative du Muséum non justifiée, alors que la politique scientifique d’établissement reste encore à définir
 Non valorisation de manière cohérente et concertée du potentiel scientifique, des collections et des bibliothèques, des valeurs propres du Muséum, des savoir-faire internes
 Absence de politique prévisionnelle de l’emploi
 Gestion du personnel et des services à coups de CDD et de primes individuelles distribuées de façon opaque

Il est nécessaire d’avoir dans les conseils non pas une addition d’individualités mais des représentants syndicaux qui défendent un collectif (le Muséum, tous ses personnels). Seule une liste disposant de relais dans tous les conseils du Muséum (CA-CS, CT, CCP, CHSCT) et au plan national peut porter un message en totale indépendance et au seul service de l’intérêt général.

Jeudi 14 mars, votez pour les listes présentées par le Syndicat autonome des personnels du Muséum et le SNIRS CFE-CGC Muséum aux 2e et 3e collèges