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Un zoo en voie d’externalisation

mardi 5 février 2013

Une réunion importante du Comité technique du Muséum s’est tenue jeudi 31 janvier. La direction générale présentait pour la deuxième fois son projet d’organigramme fonctionnel d’organisation du Parc zoologique, rejeté par le Comité technique une première fois le 22 janvier.

Ce dossier en apparence strictement technique va en réalité bien au-delà. Il prévoit en effet la mise en place au PZP d’un système d’externalisation, c’est-à-dire le recours massif à la sous-traitance, pour un ensemble de fonctions jusque-là assumées par du personnel du Muséum. Il s’agit en particulier de la sécurité, l’accueil et les caisses, la médiation et les boutiques.

Le Syndicat autonome (FNSAESR) a exprimé les votes suivants :
 Refus de participer au vote sur l’organigramme au motif que ce vote est purement formel dans la mesure où, dans la pratique, un certain nombre d’organigrammes (ex. DICAP) ne sont pas ou plus respectés à peine ont-ils été votés.
 Vote contre le projet d’externalisation. La direction générale n’ayant présenté aucune étude chiffrée sur la pertinence d’un tel recours à la sous-traitance, il était impossible de savoir si cette procédure serait éventuellement financièrement avantageuse pour le Muséum. Faute d’informations, c’est donc en termes de principes seulement que la direction générale posait la question. Pour le Syndicat autonome, la défense de la mission de service public incombant au Muséum est une priorité au même titre que la défense de l’emploi.

Ces projets confirment malheureusement les inquiétudes exprimées par les élus du Syndicat autonome lors du Conseil d’administration du 2 juillet 2012. Remarquons d’ailleurs que, depuis cette date, la direction générale n’a toujours pas fourni d’éléments qualitatifs, établis par le Muséum et non par le délégataire, pour évaluer sereinement la délégation de service public de médiation en cours depuis plus de 3 ans sur le Jardin des Plantes.

Le Syndicat autonome estime que le désengagement de l’État, qui contraint le Muséum à ouvrir le PZP - et bientôt le Musée de l’Homme - avec des moyens réduits, conjugué à l’appétence de la direction générale pour l’externalisation font craindre le pire pour l’emploi sur tous les sites et pour le Muséum lui-même.