S’agit-il vraiment de nouveaux statuts ?

Le syndicat autonome du Muséum (SupAutonome) a pris connaissance du projet de décret réformant les statuts du Muséum. Ce document reste hélas dans l’esprit du texte en vigueur depuis 2001 : comme ses prédécesseurs, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche marque sa défiance à l’égard du Muséum et de ses personnels en maintenant le principe d’une représentation minoritaire des élus au sein du conseil d’administration (11 élus pour 12 nommés), seule instance décisionnaire de l’établissement.
Avant même d’ouvrir une séance du conseil d’administration, le président disposera déjà d’une majorité stable formée par les membres nommés. La ministre et les promoteurs du texte font le choix de laisser passer l’occasion de permettre au prochain président du Muséum de constituer des majorités représentatives fondées sur un dialogue réel et constructif avec les personnels du Muséum, dossier par dossier. Un tel dispositif construit sur la méfiance et non sur l’adhésion ne pourra que faire perdurer un climat négatif préjudiciable à tous, établissement et personnels.

A court terme, ce déséquilibre risque d’être d’autant plus préjudiciable que les futurs statuts renvoient une réorganisation des structures internes du Muséum (directions, départements, organigrammes, etc.) à un prochain règlement intérieur qui sera voté par ce conseil d’administration où les élus seront minoritaires.

Des inquiétudes s’étant déjà manifestées sur ce point, le Syndicat autonome rappelle :
– la décision de l’Assemblé générale des personnels du Muséum le 30 mai 2013 : "l’AG demande que soit établie une parité entre les élus et les nommés au conseil d’administration, comme dans toutes les instances prévues par les futurs statuts."
– la prise de position de l’intersyndicale du Muséum du 27 septembre 2013 contre le maintien d’une composition déséquilibrée du CA qui dénoterait "quels que soient les gouvernements, une défiance incompréhensible, infantilisante et injurieuse à l’égard du Muséum et de sa communauté".