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Présentation
lundi 9 avril 2001
Il y a quelques temps encore on nous expliquait que, pour notre bien, il fallait dépecer la bibliothèque du Musée de l’Homme. Qu’en est-il aujourd’hui ? Malgré une décision prise au plus haut niveau du gouvernement, la commission chargée d’établir la ligne de partage s’était ralliée au principe de bon sens : le respect de l’intégrité des fonds. Mais le rapport qu’elle a remis montre que certains, en suggérant un déménagement de la bibliothèque, n’ont pas renoncé à s’attaquer au Musée de l’Homme. En indiquant qu’elle devra être localisée " auprès d’un grand centre de recherche, de formation et de diffusion disposant de locaux de travail, de réunion et de stockage ", ils dénient ainsi au Musée de l’Homme le droit à demeurer ce grand centre de recherche et donc à prétendre à une réelle rénovation scientifique et technique. Il n’aura pas fallu attendre bien longtemps puisqu’une réunion interministérielle qui s’est tenue courant juin 2001 a pris la décision de transférer l’ensemble de la bibliothèque du Musée de l’Homme sur le site du futur Musée du quai Branly. Cette décision constitue la première étape d’un démantèlement auquel l’administrateur provisoire du Muséum ne semble pas vouloir s’opposer. Mais en a-t-il encore les moyens ?
Il y a quelques temps encore, on nous expliquait, toujours pour notre bien, qu’il fallait que le Muséum devienne un simple musée, une salle de spectacles. Pour mener à terme ce projet, un projet de réforme des statuts était concocté dans le secret des antichambres ministérielles.
Depuis plus de deux ans maintenant, le Muséum vit dans un provisoire et une vacance scientifique qui se sont peu à peu institutionnalisés. Les instances de concertation ne jouent plus leur rôle. Rapport d’experts et rumeurs n’ont fait qu’attiser des craintes qui dépassent le cadre strict de l’établissement et aiguiser l’appétit de ceux qui parient sur un éventuel démembrement.
Dans l’intérêt de tous, cette situation ne peut pas durer.
C’est pour toutes ces raisons et parce qu’il est temps de dépasser des clivages surannés et de rompre avec la pratique florentine qui règne au Muséum, que les Syndicats Autonomes (sciences et IATOSS) sont aujourd’hui présents dans l’établissement.
Tout au long des négociations en cours, les Syndicats Autonomes du Muséum ont réaffirmé que les projets primitifs de restructuration étaient inacceptables tant en ce qui concerne la dénaturation de l’établissement qu’ils impliquaient, que les incertitudes qui pesaient sur l’avenir des personnels. Ils devaient donc être retirés. C’est aujourd’hui chose faite puisque nous en sommes à la troisième version en moins de quinze jours !