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Le Muséum n’a plus de président depuis... le 2 février 2008 !
jeudi 11 décembre 2008
Le Muséum n’a plus de président. Le fonctionnement de l’établissement s’en trouve perturbé. C’est pour cette raison et pour attirer l’attention des ministères de tutelle que le Syndicat autonome s’est associé à la décision unanime des élus au conseil scientifique de ne pas siéger lors de la séance plénière du 13 octobre.
Cette situation de retard dans la nomination d’un acteur essentiel du Muséum n’est pas nouvelle (nous l’avons déjà connue plusieurs fois depuis la réforme intervenue en 2001 : président, directeur général, personnalités extérieures). Sur la forme elle démontre à chaque fois la désinvolture des ministères à l’égard de cet établissement, sur le fond elle est la conséquence d’un système par nature défavorable au Muséum.
La réforme statutaire intervenue en 2001 a été mise au point par le gouvernement de l’époque en total accord avec certains aujourd’hui prompts à dénoncer l’omnipotence de tel ou tel.
Le Syndicat Autonome est l’un des très rares syndicats du Muséum à s’être toujours opposé à cette réforme considérant qu’elle était idéologique, structurellement non viable et dangereuse pour l’établissement. La suite des événements n’a hélas pas tardé à nous donner raison.
Les statuts actuels ont été mis au point selon une feuille de route simple : le Muséum est un vieillard sénile qu’il convient de mettre sous tutelle aussi faut-il mettre en place les conditions permettant son pilotage en direct par les ministères. Ce qui revient en pratique à :
– Des représentants des ministères majoritaires au conseil d’administration (art. 8),
– Un président du conseil scientifique (organe qui n’est pourtant que consultatif) qui est une personne nommée par les ministères (art. 13) et soigneusement choisie en dehors du Muséum,
– Un directeur général qui assure seul la direction de l’établissement (art. 12).
Le fonctionnement actuel du Muséum ne doit donc rien au hasard ou à une « dérive » quelconque.
Une réforme des statuts permettra peut-être de sortir de cette voie. Le Syndicat autonome considère qu’elle ne doit pas être rejetée a priori mais qu’elle doit être
– menée en totale transparence et réellement négociée
– fondée sur une capacité retrouvée du Muséum à être décisionnaire