Le Muséum est un et indivisible et non à géométrie variable

Mercredi 3 juillet, au détour d’une réunion consacrée à la réforme des statuts du Muséum, le Directeur général a annoncé aux organisations syndicales et aux élus du CA son désir de mettre fin au mandat des directeurs des départements des galeries et des jardins botaniques et zoologiques.

Le Syndicat autonome s’est félicité, dans un premier temps, du souhait du Directeur général de remettre en ordre de marche le Muséum et ses composantes sans attendre la fin d’une procédure de réforme des statuts qui traîne pour le moins en longueur.

Le Syndicat autonome a souhaité que la procédure de candidatures à la direction des départements soit menée pour l’ensemble des départements et l’occasion de procéder au renouvellement des conseils de tous les départements. En effet, ces composantes fondamentales connaissent depuis trop longtemps une situation d’intérim et une déshérence de leur conseil préjudiciables à tout le monde.

Au cours de cette réunion, le Directeur général a explicitement refusé de lancer un appel à candidature pour toutes les directions, tout comme de procéder à des élections. Le Syndicat autonome a alors exprimé son vif désaccord :
– Les mandats des directeurs ont une durée statutairement définie et la situation d’intérim ne peut qu’être transitoire. L’article 17 des statuts du Muséum prévoit que les directeurs des départements sont « nommés pour quatre ans par le directeur général, sur avis conforme du président du Muséum et après consultation du conseil scientifique. Leur mandat est renouvelable une fois. »
– Les départements incarnent les missions du Muséum. À ce titre, ils sont porteurs de l’identité et de la pérennité du Muséum. Ils doivent donc être des corps vivants : actifs, dirigés par des directeurs choisis sur un projet et pour un mandat, soutenus et assistés par un conseil renouvelé.
– En mettant subitement fin aux fonctions de seulement 2 directeurs (galeries et jardins botaniques et zoologiques) sur les 9 en situation d’intérim la direction générale instaure une séparation et un traitement différencié entre diffusion et recherche. Cette ségrégation est préjudiciable au Muséum et contraire aux statuts.
– La direction générale donne l’impression de stigmatiser spécialement ces deux directeurs. Les graves difficultés que rencontre actuellement la diffusion au sein du Muséum ne disparaîtront pas avec la fin du mandat de ces directeurs. Ces problèmes, dont le CHSCT est saisi, ont une origine plus générale : la gestion de la diffusion au sein du Muséum, la confusion des responsabilités et l’enchevêtrement de hiérarchies contradictoires.