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Le Muséum est-il compatible avec le développement durable ?
jeudi 10 juin 2004
La section du SNAS vient d’écrire au directeur général pour attirer son attention sur un paradoxe : le peu d’investissement du Muséum, en terme de politique interne d’établissement, en faveur du développement durable, alors qu’il entend jouer un rôle leader sur le plan national et international en la matière.
FNSAESR
Fédération nationale des syndicats autonomes
de l’enseignement supérieur et de la recherche
SNAS - MUSEUM
Paris, le 3 juin 2004
Monsieur Bertrand-Pierre Galey
Directeur général du Muséum national d’histoire naturelle
Monsieur le Directeur général,
Dans quelques jours doit se tenir la semaine nationale du développement durable (16 au 27 juin 2004). Je sais que vous êtes personnellement très attaché à cette notion et que vous avez souhaité qu’elle figure au cœur du projet d’établissement tel qu’il apparaît dans le futur contrat liant le Muséum national d’histoire naturelle à ses ministères de tutelle. C’est pourquoi je me permets de vous livrer les quelques réflexions suivantes.
À l’évidence, le Muséum national d’histoire naturelle dispose d’une compétence toute particulière et reconnue dans le domaine de l’action externe, au titre de l’expertise.
En revanche, en ce qui concerne le fonctionnement interne des services et départements de l’établissement, cette idée est loin d’avoir gagné la place qui devrait être la sienne et qui ne peut se limiter à quelques vitrines de la Grande galerie de l’évolution.
Permettez-moi de prendre deux exemples : alors que le nouveau code des marchés publics autorise la prise en compte par les acheteurs publics d’exigences écologiques dans les appels d’offre, sauf erreur de ma part, je ne crois pas que ce critère occupe toute la place qui pourrait être la sienne lors de la préparation des marchés ; de même, alors que plusieurs administrations et entreprises (le groupe ACCOR par exemple où la maîtrise des consommations d’eau et d’énergie, la gestion et le recyclage des déchets concernent également les sièges sociaux où sont collectés séparément le papier et les magazines, les piles et les cartouches d’imprimantes) font des efforts significatifs afin d’améliorer les pratiques quotidiennes, le Muséum, qui devrait être exemplaire en la matière, se tient à l’écart de telles initiatives.
Par ailleurs, au-delà du seul aspect écologique d’une telle démarche, je crois que la définition d’une politique d’établissement en la matière pourrait avoir un intérêt non négligeable en terme de communication externe mais également interne, par la mobilisation de l’ensemble des personnels autour d’un projet par nature en phase avec l’essence scientifique du Muséum.
Je vous prie d’agréer, monsieur le Directeur général, l’assurance de ma respectueuse considération.