Le Muséum entre en cure d’austérité

Lundi 2 juillet s’est tenu le conseil d’administration du Muséum. Cette réunion a été l’occasion pour le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche de confirmer l’amputation d’un million d’euros de la subvention allouée à l’établissement pour 2012 au motif d’une « réserve de précaution ».
Cette première mesure budgétaire laisse augurer un avenir bien sombre pour notre établissement, au moment même où celui-ci est confronté à trois énormes chantiers - Parc zoologique, Musée de l’Homme, rénovation des bâtiments du Jardin des Plantes - pour lesquels les financements reposent sur le respect des engagements pris par l’État.
Après avoir vendu les bijoux de famille - les immeubles du Quai d’Orléans et de la place de Valois - le Muséum se trouve maintenant dans une situation d’équilibre précaire que menacerait de manière catastrophique toute nouvelle mesure de retrait financier de l’État.
Le Syndicat autonome considère que ce n’est pas avec sa décision de supprimer cet été la gratuité d’entrée à la GGE pour les enseignants munis du pass-éducation comme pour les jeunes de moins de 26 ans que la direction du Muséum arrivera à faire face aux jours sombres qui s’annoncent. Tout juste réussira-t-elle à dissuader les familles, aux budgets déjà limités, de visiter nos galeries.
Le Syndicat autonome tient à exprimer ses vives inquiétudes sur la cure d’austérité qui s’annonce au Muséum. Des fonctions qui sont au cœur même des missions de l’établissement risquent d’être menacées. Déjà semblent se profiler de nouvelles délégations de service public - les conférenciers et caissiers des futurs PZP et Musée de l’Homme ? - et une accélération du processus de mutualisation des structures au sein du PRES.