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Le CNESER valide le décret statutaire qui va être imposé au Muséum
mercredi 19 février 2014
Circulez, il n’y a rien à voir !
Le Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche (CNESER) a examiné lundi 17 février le projet de décret relatif aux nouveaux statuts du Muséum. Ce texte est censé mettre un terme à plusieurs années de crise dans l’établissement et spécialement au sein de ses instances.
Le CNESER a, entre autres, étudié les amendements votés par le Comité technique (CT) du Muséum le 14 février dont ceux alors présentés par SupAutonome.
Plusieurs organisations syndicales (SupAutonome, CGT, FO et même le MEDEF) ont dénoncé les risques divers que ce texte fait peser sur le Muséum.
Les représentants de SupAutonome ont réaffirmé :
– Une politique d’établissement pour le Muséum ne peut se fonder que sur la confiance accordée par ses ministères de tutelle (MESR, Écologie) et sur le consensus et le dialogue.
– La méfiance a priori à l’égard des élus du personnel, une gestion établie sur des rapports de force et une majorité constituée systématiquement des représentants des ministères et des personnalités extérieures, en rangs serrés autour de la direction générale, n’ont fait qu’attiser les tensions et les clivages depuis 2001.
– Dans l’intérêt du Muséum, de sa politique scientifique et culturelle, une vraie majorité est indispensable pour obtenir l’adhésion du plus grand nombre - dont le personnel ! - pour faire face aux graves difficultés que rencontre actuellement l’établissement (réouverture et viabilité financière du Parc zoologique et du Musée de l’Homme, indispensable chantier de rénovation des galeries et des bâtiments, défense de l’identité et des compétences du Muséum au sein du PRES et face aux organismes partenaires, etc.).
– Les ministères de tutelle, en renvoyant à un futur règlement intérieur voté par un tel CA l’ensemble des règles de fonctionnement des instances, ainsi que la réorganisation des structures internes de l’établissement, ne font qu’accroître l’inquiétude du personnel.
Le gouvernement a une parfaite connaissance de la situation que connaît le Muséum depuis les statuts de 2001 et les crises à répétition qui secouent l’établissement, spécialement au sein des instances. Néanmoins, il persiste à interdire au Muséum la maîtrise de son destin et entend demeurer le véritable centre de décision, en gardant le contrôle d’un conseil d’administration avec des élus du personnel minoritaires (11 élus contre 12 personnalités nommées, dont le président).
Au cours de la discussion au CNESER, il est très vite apparu que le MESR et les divers promoteurs du texte refuseraient de revenir sur ce principe. Au CNESER, comme au CT du Muséum, pas une voix du SNESup-FSU, de la CFDT et de l’UNSA n’a manqué pour soutenir ce projet de décret.
La section permanente du CNESER s’est exprimée par 8 voix pour le projet de décret présenté par le gouvernement, 2 contre et 6 abstentions (14 voix pour et 2 contre le texte amendé sur la base des propositions du CT du Muséum).
En l’état actuel des positions des ministères de tutelle, tout laisse à penser que c’est le texte non amendé qui sera imposé au Muséum à brève échéance.
SupAutonome dénonce un décret qui exprime une incompréhensible méfiance à l’égard du Muséum en lui refusant le minimum de démocratie et de collégialité que représenterait la parité entre élus et nommés au sein du conseil d’administration.
SupAutonome s’opposera à tout règlement intérieur qui porterait atteinte à l’identité du Muséum par la disparition des départements, par la mise en place d’une gestion bureaucratique de la recherche, des collections et de l’enseignement, par le transfert de compétences à d’autres structures.