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Débat identitaire au CA du Muséum

dimanche 1er avril 2012

Jeudi 29 mars 2012 devait se tenir une séance du Conseil d’administration capitale pour l’avenir du Muséum national d’histoire naturelle.

Au milieu de 17 points inscrits à l’ordre du jour figuraient : les nouveaux statuts du PRES Sorbonne-Université auquel est intégré le Muséum, la disparition des 7 départements scientifiques, la création d’une gigantesque direction de la diffusion et d’une direction de la communication entre autres en charge de l’activité commerciale du Muséum.

Par la voix des organisations syndicales représentées au sein de conseil, il a été demandé, avant même l’ouverture de la séance, le report de ces trois dossiers à une réunion ultérieure afin de permettre la poursuite des débats.

Face au refus du Président du Muséum, le Syndicat autonome a alors tenu à rappeler que le fait que les élus du personnel soient en minorité au sein de ce Conseil d’administration impose davantage encore à la présidence et à la direction générale de renforcer la légitimité de ce conseil en en faisant une réelle instance de dialogue. Les trois dossiers - PRES, recherche, diffusion - sont des dossiers qui touchent à l’identité même du Muséum. Les faire passer en force serait une faute morale. Dès lors, il ne saurait être question de cautionner une telle attitude en participant à une telle séance.

Après une longue discussion, Président et Directeur général ont finalement souhaité reporter sine die cette réunion du Conseil d’administration.

Le Syndicat autonome a salué cette sage décision qui démontre la volonté de maintenir le dialogue avec les élus du personnel.

Le Syndicat autonome a demandé que la prochaine convocation du Conseil d’administration se fasse sur la base des seuls trois dossiers qui mettent très directement en question l’identité spécifique du Muséum.
En l’état actuel des projets, c’est-à-dire ceux qui auraient dû être votés aujourd’hui, le Syndicat autonome rappelle son refus :

  d’une direction de la diffusion pléthorique et omnisciente tiraillée entre deux logiques (transversalité des fonctions contre logique de sites)
  d’une direction de la communication aux objectifs et moyens commerciaux non précisés
  d’une réorganisation de la recherche impliquant la disparition de départements sous le prétexte d’une cohérence de gestion
  d’une dilution de l’identité de l’établissement au sein d’un PRES dans lequel le Muséum serait, au mieux, cantonné au rôle bucolique de jardin botanique de Paris 6