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Après le CA, le CS ?

vendredi 18 novembre 2011

Après le CA, le CS ?
Le 20 octobre 2011, le conseil d’administration du Muséum a voté le schéma prévisionnel de stratégie immobilière. Ce vote est intervenu presque 10 ans jour pour jour après la publication du décret qui régit notre établissement et que l’AutonomeSup dénonce depuis les premières phases de leur élaboration. Le constat, établi dès 2000, que ces statuts organisaient la mise sous tutelle du Muséum, comme pour un vieillard incapable, continue malheureusement de se révéler juste.

L’AutonomeSup considère que ce vote du 20 octobre, même si sa mise en œuvre reste suspendue à la capacité de financement du projet par l’État, est un événement grave :
  Il s’agit du premier acte officiel du Muséum engageant l’établissement dans la restructuration de l’îlot Poliveau au profit de l’université de Paris 3 Censier.
  Cette décision intervient dans les pires conditions puisqu’elle a été prise sur la base de l’hypothèse la plus défavorable au Muséum, c’est-à-dire celle formulée par le rapport Larrouturou de février 2010 fondée sur les seuls intérêts de Paris 3.

À l’unanimité, les organisations syndicales et élus membres du conseil d’administration ont exprimé leur opposition sur ce point essentiel du schéma prévisionnel de stratégie immobilière.

Le résultat de ce vote - 10 voix contre, celles des élus du personnel et des étudiants, et 12 pour, celles des personnalités extérieures et du président du Muséum - n’est hélas que l’expression du jeu normal de statuts totalement défavorables au Muséum.

Aujourd’hui, c’est Poliveau que l’on envisage de céder à Paris 3. Dans quelques jours, lors de la prochaine réunion du conseil scientifique, ce seront les structures fondamentales du Muséum, ses départements de recherche, que l’on va sacrifier au nom d’une pseudo optimisation de la gestion de l’établissement. L’affaire serait-elle bouclée d’avance ? L’ordre du jour prévoit d’établir un bilan des départements de recherche - audition des directeurs, rapporteurs - tout en annonçant déjà que le conseil scientifique délibérera sur la disparition de 5 ou 4 de ces départements...
En agissant ainsi avec les instances représentatives, en privilégiant les structures au détriment des missions fondamentales, c’est-à-dire le contenant au mépris du contenu, en n’ayant pour seule référence que l’air du temps et les seules UMR, c’est l’identité du Muséum que l’on continue de saper.