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Externalisation des collections ou réforme des retraites : une même culture du passage en force

lundi 27 mars 2023

Depuis trois ans maintenant, le SNIRS CFE-CGC Muséum et le Syndicat autonome des personnels du Muséum s’opposent à la décision d’externaliser plusieurs millions de spécimens des collections nationales hors du site historique du Jardin des Plantes. Vos représentants sont intervenus dans toutes les instances de l’établissement, ont régulièrement informé les agents et ont multiplié les actions.

Externalisation des collections ou réforme des retraites : une même culture du passage en force

Depuis trois ans maintenant, le SNIRS CFE-CGC Muséum et le Syndicat autonome des personnels du Muséum s’opposent à la décision d’externaliser plusieurs millions de spécimens des collections nationales hors du site historique du Jardin des Plantes. Vos représentants sont intervenus dans toutes les instances de l’établissement, ont régulièrement informé les agents et ont multiplié les actions.

Une tardive mais heureuse prise de conscience

Visiblement convaincus par nos arguments, d’autres syndicats du Muséum se sont récemment ralliés à notre opposition déterminée à l’externalisation des collections. Nous nous en réjouissons. Les comptes rendus des séances du conseil d’administration et du comité technique tout comme nos communiqués au personnel sont là pour témoigner de la constance de notre engagement et de nos actions à l’intérieur et hors du Muséum.
Rappelons que ce projet d’externalisation a été décidé par le président du Muséum sans la moindre concertation ou vote sur son principe dans les instances. Pour sortir et dénoncer cette situation, vos représentants du SNIRS CFE-CGC Muséum et du Syndicat autonome des personnels du Muséum ont prévenu la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche sur les divers problèmes que pose ce projet puis ont poursuivi leur campagne d’alerte.

Des parlementaires montent au créneau

Des parlementaires, inquiets, ont, sur notre initiative, à leur tour saisi la ministre avec, entre autres, deux interventions notables.
Le sénateur S. Demilly (UDI) a directement remis en main propre à la ministre, lors d’une récente séance au Sénat, une lettre reprenant les éléments du dossier et appelant à « une concertation soutenue ».
Le député P. Hetzel (LR), ancien directeur général pour l’enseignement supérieur et l’insertion professionnelle au MESR, a quant à lui posé une question écrite sur l’aspect important de l’atteinte au statut spécifique des enseignants-chercheurs du Muséum du fait de l’externalisation, alors qu’ils sont règlementairement conservateurs des collections, et sur le principe de chercher à privilégier une solution pérenne de conservation des collections sur le site historique du Jardin des Plantes.

Quand les horloges s’en mêlent

La procédure de choix du prochain président ou de la prochaine présidente du Muséum a débuté. L’avis de vacance est paru au JORF le 2 mars, des candidatures ont déjà été reçues par le MESR et le conseil scientifique a désigné ses représentants au sein de la commission appelée à émettre un avis sur les candidatures.
Le projet d’externalisation est contesté en interne, il est sujet à des discussions au niveau national et à des doutes au niveau ministériel, entre autres pour des raisons financières. Il est également soumis à des reconfigurations du côté des collectivités locales candidates. Si elles semblent prêtes à s’endetter dans le rêve d’offrir à leurs électeurs/contribuables un centre de culture scientifique et technique, et pas un hangar à rayonnages mobiles du type Compactus, auront-elles sur le moyen terme la même capacité de financement ? L’état actuel des finances des collectivités locales laisse craindre un montage financier aventureux.
Pourtant, le président du Muséum espère toujours pouvoir convoquer d’ici le 28 mars une séance du conseil d’administration pour le 13 avril avec pour seul ordre du jour de faire valider sous une forme ou sous une autre son choix d’externaliser les collections. Ce calendrier très serré est imposé par la volonté de boucler un dossier mal conçu en engageant notre établissement sans retour au moment de le quitter.
Bien évidemment, si cette réunion du Conseil d’administration est appelée à se réunir, vos élus SNIRS CFE-CGC Muséum et du Syndicat autonome des personnels du Muséum sauront faire, une fois encore, entendre leur opposition à un projet néfaste pour le Muséum et ses personnels.

SNIRS CFE-CGC Muséum
Syndicat autonome des personnels du Muséum