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Attention, un mauvais coup se prépare sur votre temps de travail et vos congés !
mardi 6 juillet 2021
Attention, un mauvais coup se prépare sur votre temps de travail et vos congés !
Le 28 mai dernier est paru en une sur l’Intranet un petit jeu de questions-réponses entre le Directeur général délégué aux ressources (DGD-R) et M. Emmanuel Skoulios (DGD-R) visant à justifier une modification de l’accord sur l’aménagement et la réduction du temps de travail (ARTT) en cours au Muséum. Cet exemple de communication en circuit fermé vaut démonstration publique de la réalité du fameux "dialogue" avec les organisations syndicales sur la remise en cause du temps de travail au Muséum.
Au menu de la présidence du Muséum : augmentation du temps de travail, réduction du nombre de jours de congés
À l’occasion d’une réunion dite "de dialogue social" (25 mars 2021), le DGD-R avait annoncé son souhait de reconsidérer l’ARTT établi en 2001, en conformité avec la réglementation, entre les représentants du personnel et la direction. Les conséquences en étaient clairement annoncées : augmentation du temps de travail ou réduction du nombre de jours de congés.
Le principe de revenir sur des acquis sociaux étant établi par la présidence du Muséum elle-même, le SNIRS CFE-CGC Muséum et le Syndicat autonome des personnels du Muséum ne pouvaient que décider de ne pas envoyer de représentants aux réunions de démolition de l’accord sur l’ARTT.
Nous avons donc informé tout de suite la présidence de notre refus de participer à un tel processus dont le résultat, révélé par anticipation, serait négatif tant pour les personnels que pour l’institution elle-même, y compris dans ses relations avec les tutelles.
Mais pourquoi la présidence du Muséum souhaite-t-elle revenir sur l’ARTT ?
La présidence mentionne, pour justifier son empressement, le respect de recommandations faites par la Cour des Comptes dans son rapport de 2017 sur le Muséum. Or, un avis de la Cour des Comptes n’est, par définition, qu’un avis. D’ailleurs, le MESRI et d’autres opérateurs publics le rappellent régulièrement. Sur le point précis de la révision du temps de travail et des congés, le DGD-R a lui-même confessé aux représentants des personnels du Muséum qu’aucune directive ne lui avait été transmise par les tutelles.
Cette révision de l’ARTT repose sur un énième calcul technocratique fondé sur le nombre (théorique) d’emplois, par équivalent temps plein travaillé (ETPT). Selon la Cour des Comptes et maintenant la présidence du Muséum ( !), le personnel du Muséum ne travaillerait pas assez et aurait trop de jours de congés. En travaillant plus d’heures chaque semaine et en diminuant les congés, le Muséum pourrait ainsi, selon eux, répondre à son manque criant de personnel. Le calcul est simple, trop simple.
Quelles conséquences prévisibles ?
Quasiment tous les services du Muséum sont en sous-effectif (galeries, jardins et parcs, unités de recherche, DRH, DLS, DSI etc.). Nombre d’entre eux sont obligés de recourir à des vacations - quand il y a les crédits pour -, aux CDD et aux stagiaires pour tenter de répondre à une charge de travail en constante augmentation du fait de la multiplication des missions, des projets et de l’alourdissement des procédures administratives, sans parler des effets délétères d’une réorganisation sans fin enclenchée depuis 2016... qui a conduit à un accroissement du nombre d’échelons hiérarchiques et, finalement, à une impossible concertation entre les équipes. L’augmentation du temps de travail, la diminution des congés signifieront des conditions de travail pires pour tous.
Au-delà, une fois que la présidence du Muséum aura cru démontrer, sur le papier et au mépris des répercussions à prévoir sur le travail de chacun, que le Muséum peut, à effectifs constants, assurer une plus grande charge (théorique) de travail, c’est tout le dialogue entre l’établissement et sa tutelle ministérielle qui sera modifié. Qu’est-ce qui pourra conduire le ministère à accorder de nouveau des emplois supplémentaires au Muséum ?
Que de pistes de travail soulevées par la Cour des Comptes !
Pourquoi la présidence du Muséum n’a-t-elle retenu que le sujet du temps de travail et des congés dans le rapport de la Cour des Comptes ? Ce document offrait pourtant à l’époque un grand nombre d’autres pistes de réflexion dont, pêle-mêle, l’absence de prime de responsabilité pédagogique ou de paiement des heures complémentaires pour les enseignants-chercheurs, la question de la rémunération des "cadres dirigeants" ou encore l’inadéquation du logiciel de gestion Virtualia avec les évolutions du modèle de données demandé par le ministère. Notons que le Muséum vient de confier la gestion des congés et du télétravail de ses agents à... Virtualia ! Comme quoi, l’établissement sait aussi ne pas suivre les avis de la Cour des Comptes. Qu’elle continue de faire de même avec le temps de travail.
Les vacances estivales doivent porter conseil à la présidence du Muséum
Tous les personnels du Muséum et le Muséum lui-même ont tout à perdre dans la remise en cause de l’ARTT.
Le Syndicat autonome des personnels du Muséum et le SNIRS CFE-CGC Muséum appellent maintenant la présidence du Muséum à profiter de l’été pour revoir ses projets en prenant dès maintenant la mesure de l’inquiétude et du mécontentement des agents de l’établissement.
Le personnel n’est pas une variable, un indicateur parmi d’autres dans un tableau de gestion.
6 juillet 2021
SNIRS CFE-CGC Muséum
Syndicat autonome des personnels du Muséum